Le constructeur taiwanais Triton élargit sa
gamme sport enduro avec cette déclinaison du Baja 400 en version IRS. Ce
modèle adopte donc d'un train arrière à suspensions indépendantes
contrairement à son homologue standard équipé d'un bras oscillant
classique avec mono amortisseur. Pour le reste, le 400 IRS reprend les
mêmes ingrédients à savoir la facilité d'un quad automatique et les
performances d'une machine sport loisirs. En effet, le monocylindre 4
temps 360 cc injection à refroidissement liquide fait preuve d'une belle
vigueur et permet de s'adonner à toutes les excentricités.
Démonstration.
Effet de mode ou réel apport technologique,
les quads à suspensions indépendantes n’ont cessé de se multiplier au
sein des différentes gammes des constructeurs du monde entier. Si
l’adoption d’un système IRS se conçoit naturellement sur un modèle
baroudeur destiné aux franchissements et aux longues randonnées, le
concept reste plus flou sur des machines orientées vers le sport.
Explications du phénomène en compagnie du nouveau Triton Baja 400 IRS.L’alliance du sport et de la polyvalence
A
première vue, le Triton Baja 400 IRS a tout du quad sport-loisirs par
excellence. Son gabarit compact, son habillage agressif et ses jantes
alu de 9 et 10 pouces ne laissent planer aucun doute sur ses velléités
dynamiques. Cette prédisposition à l’attaque se confirme par
l’utilisation de freins à disques pétales et par l’adoption de
chaussettes d’amortisseurs siglé Triton dans le plus pur style Racing.
Voilà pour la partie sportive mais qu’en est-il de la partie loisirs ?
Pour
s’adapter au plus grand nombre, le Triton est dépourvu de boîte de
vitesse manuelle. Le pilote peut donc enclencher sans embrayer la gamme
courte ou longue, le point mort et la marche arrière via le levier situé
sur le flanc gauche. Décidément très civilisé, le Baja est également
doté d’un frein de parking pour stationner, d’une prise 12 volts, d’un
bouchon de réservoir ferment à clé monté sur charnière sans oublier la
présence d’un blocage de direction sur la colonne de direction. Enfin,
le Franco-Taiwanais bénéficie d’un tableau de bord digital relativement
complet (heure, compte-tours, jauge à essence, odomètre) et reçoit
naturellement les éléments d’homologation obligatoires pour un quad
destiné à évoluer en dehors des terrains privés. Plutôt polyvalent dans
sa version standard, le Triton IRS se veut encore plus homogène en
associant un nouveau train arrière à suspensions indépendantes et un
moteur plutôt explosif pour la catégorie.
Independance DayLa
technologie IRS permet à chaque roue de bénéficier de son propre
système d’amortissement. Par exemple quand la roue gauche avale une
aspérité, la roue droite n’est pas affectée par cette déformation comme
elle pourrait l’être avec un essieu rigide. Revers de la médaille, les
suspensions indépendantes ont la fâcheuse tendance à s’écraser dans les
courbes gênant du même coup la prise de virage à plat et limitant
sensiblement les dérives (si jouissives) du train arrière. Pour pallier
ce phénomène, une technique consiste à placer une barre antiroulis
permettant de contenir les écarts de débattement entre les roues. En
augmentant le diamètre de cette barre, la rigidité du train arrière est
donc renforcée mais le confort s’en trouve nettement dégradé. Il est
donc nécessaire de trouver le compromis idéal pour disposer d’une
machine homogène. C’est donc ce système de suspensions indépendantes
avec barre antiroulis qui équipe le nouveau Baja 400 a contrario de son
homologue à arbre fixe toujours disponible au catalogue du fabricant.
Châssis ferme et moteur puncher
Les
premiers mètres au guidon du Triton se révèlent plutôt déroutants en
raison de son gabarit ultra compact qui altère bon nombre de repères.
L’engin semble amputé de son train avant si bien que le regard du pilote
semble être en prise directe avec la piste. Si cette sensation de vide
est grisante, il est parfois difficile de bien situer le nez de la
machine par rapport au terrain. Après quelques minutes de roulage,
l’appréhension s’efface au profit d’une hausse de rythme progressive.
Légèrement sous vireur à basse et moyenne vitesse, le Triton devient
nettement plus joueur et survireur dès que l’on presse généreusement la
gâchette. Il faut dire que le monocylindre injection refroidi par eau de
359 cc est certainement l’une des plus expressifs de la catégorie.
Puncher à bas régime voir carrément spectaculaire à l’accélération, il
se montre tout aussi généreux au niveau des reprises. Pour obtenir de
telles performances, les ingénieurs ont quelque peu sacrifié l’allonge
en proposant une machine qui régule à l’approche des 80 km/h. Côté
freinage, ce 400 offre une puissance convaincante et un bon feeling en
dépit d’un petit manque de constance en conduite rapide. Le châssis pour
sa part se montre très rigoureux au détriment d’un confort de
suspensions en retrait. En effet malgré l’apport de la technologie IRS,
le train arrière conserve la rigidité propre aux machines dotées d’un
arbre fixe. En revanche, le contact sol/pneu est sensiblement amélioré
tout comme la garde au sol qui gagne quelques centimètre facilitant
ainsi les passages plus techniques. Dans ces conditions, le Triton
profite une nouvelle fois de sa formidable compacité et de l’incroyable
santé de son moteur pour se jouer de la majorité des pièges.
Conclusion
Déroutant de prime abord du fait de
son gabarit ramassé et de son étonnante vivacité, le Triton Baja 400 IRS
se laisse progressivement dompter pour finalement dévoiler un
formidable potentiel. Ferme et réactif, le châssis invite à la glisse
d’autant que le monocylindre 4 temps n’est pas avare en sensations. Il
pousse, il relance…Une vraie belle surprise. Le constat est plus nuancé
concernant l’arrivée de suspensions indépendantes au comportement trop
discret pour apporter un surplus de confort. Elles offrent en revanche
un comportement plus sain du train arrière qui rebondit moins sur les
bosses. Au final, ce Triton n’est peut–être pas indispensable pour les
possesseurs de la version standard…Mais il mérite largement l’attention
de tous ceux qui n’ont pas encore eu le plaisir de goûter à ce modèle.
| Punch moteur Partie-cycle vive Fun |
| Suspensions fermes Levier de sélection peu précis
|
Moteur :9/10
Partie-cycle :7/10
Esthetique :7/10
Equipement :7/10
Vitesse maxi :nc
Note Finale : 7,5/10